AMANDA PALMER & THE GRAND THEFT ORCHESTRA – The Killing Type

Un mélange explosif de rock, de punk et de pop pour ce mood of the day, avec un clip bien barré comme on les aime, pour aller avec les éventuelles envies de meurtres du lundi… : )

C’est le genre de nana entière, passionnée et énergique, aussi déjantée qu’attachante, aussi provocante que fascinante. Mais s’il y a bien un mot qui lui va pile poil comme un gant, c’est « libre ». Amanda Palmer est incroyable libre. Elle dit ce qu’elle pense, elle fait ce qu’elle veut, elle le fait avec ses tripes et c’est tout ce qui lui importe. Libre dans son corps, libre dans sa tête, elle parle d’avortement ou de liberté sexuelle ouvertement, revendique sa liberté artistique, apparaît nue dans ses clips sans complexes, avec ses défauts, ses poils, ses pulsions meutrières et son grain de folie…

C’est d’ailleurs vers elle que se sont tournés les Flaming Lips après que Erykah Badu, verte de rage, ait fait retirer la fameuse vidéo de The First Time Ever I Saw Your Face, dans laquelle on la voyait elle et sa sœur nues, recouvertes de paillettes, de sang et de sperme… Il y a quand même plus classe.

Qu’à cela ne tienne, Amanda Fucking Palmer, comme elle se surnomme elle-même, a assuré la relève sans hésiter cet été, en enregistrant une nouvelle version de la chanson et du clip, sur le même principe que la vidéo initiale, mais en beaucoup moins trash quand même.

Ouais, Amanda est libre… Dans tous les sens du terme. Elle écrit, elle compose et chante depuis qu’elle a 13 ans. Peu après elle a débuté comme artiste de rue, avant de fonder en 2000 le duo de cabaret punk, The Dresden Dolls avec le batteur Brian Viglione. En 2008, elle publie son premier album solo, Who Killed Amanda Palmer, en référence directe à la série Twin Peaks. En juillet 2010 elle se tape même le trip de reprendre 7 titres de Radiohead au ukulélé, regroupé dans un maxi sobrement intitulé Amanda Palmer Performs the Popular Hits of Radiohead on her Magical Ukulele.

Mais ne supportant plus les lois de l’industrie musicale, elle a fini par claquer la porte de sa maison de disques, Roadrunner Records pour poursuivre sa carrière en indé fin 2010. Pour produire son nouvel album, Theatre is Evil, sorti en septembre, et dont est extrait The Killing Type, l’artiste américaine s’en est cependant très bien tirée… Très proche de ses nombreux fans (elle communique en permanence avec ses nombreux admirateurs via Twitter, et se définit elle-même comme une « cyberatiste »), Amanda Palmer est passée par le site participatif Kickstarter pour financer son 2^ème album. Une levée de fonds record, qui lui a permis de récolter en seulement 7 jours presque 1 200 000 dollars, pour près de 25 000 donateurs. Quand même !

Elle a fondé dans la foulée son propre label, 8 Foot Records (clin d’œil à l’époque où elle jouait les femmes statues à Cambridge pour gagner sa croûte) et a entamé il y a quelques semaines une longue tournée mondiale de près de 14 mois, en compagnie du Grand Theft Orchestra, que l’on retrouve d’ailleurs en pleine forme dans ce clip complètement azimuté. Aux côtés de Jherek Bischoff (basse, chœur), Chad Raines (guitare, banjo, chœur et prog) et Michael McQuilken (batterie, ukulélé, chœur), la jolie survoltée a déjà enflammé La Maroquinerie à Paris début novembre, malgré une extinction de voix (il faut le faire) et repassera le 4 mars à La Cigale, juste avant son concert à l’Orangerie de Bruxelles le 16 mars.

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