Revenge feat. Wayne Coyne / Dark Night of the Soul – Danger Mouse and Sparklehorse

Dark Night of the Soul est un joli projet qui a vu le jour en 2009 sous l’impulsion de 3 génies :

-  Brian Burton alias Danger Mouse, dont on vous parlait encore vendredi comme étant le producteur au talent hors pair d’Electric Guest mais aussi de Gorillaz, Gnarls Barkley…

-  Mark Linkous alias Sparklehorse pour les compos : Auteur, compositeur et interprète écorché vif – 4 albums somptueux, des collaborations avec Thom Yorke ou PJ Harvey – il se tirera une balle en plein cœur en mars 2010

-  David Lynch, faut-il le rappeler, l’un des plus grands cinéastes de notre époque, qui réalisa le livret de l’album, composé d’une centaine de pages de photos.

En gros, du lourd, du très très lourd même…

Suite à un conflit sur les droits d’auteur avec EMI, l’album a failli ne jamais sortir. Mais c’était sans compter sur la détermination de Danger Mouse. Le livre réalisé par Lynch sera quand même vendu via internet, sans l’album mais accompagné d’un CD vierge, les titres étant proposés en téléchargement gratuit sur le site Ping Pong. Un joli pied de nez à l’industrie musicale… L’album finira par sortir sous sa forme initialement prévue 3 mois après le suicide de Mark Linkous.

Revenge est le morceau d’ouverture de ce sublime album, et c’est Wayne Coyne, la voix des Flaming Lips, qui donne le ton et touche en plein cœur… « Pain, I guess it’s a matter of sensation… » (« la douleur est une question de sensation »).

La douleur et la mélancolie qui étaient celles de Sparklehorse prennent ici, comme souvent dans son œuvre, une luminosité particulière. C’est sombre mais paradoxalement plein d’espoir à la fois.

Le reste de l’album est tout aussi magique. On y retrouve du beau monde dont Suzanne Vega, Nina Persson des Cardigans, Julian Casablancas des Strokes, Black Francis des Pixies, Iggy Pop et même David Lynch.

Bref un album à avoir, à écouter et à user de toute urgence si ce n’est pas déjà fait.