RONE – Sing Song
Electro cosmique et trip spatio-onirique pour ce mood of the day… Un conte électronique magnifiquement animé, au milieu des étoiles et des créatures magiques… ★
Décidément Rone et son univers atypique et enchanté n’ont pas fini de nous bluffer, distillant chaque fois un peu plus sa part de magie et son lot d’émotions presque enfantines, qui font que les yeux brillent et que les lèvres esquissent spontanément un sourire à coup sûr…
Creatures, son troisième album ô combien attendu et tout juste sorti chez InFiné ne déroge évidemment pas à la règle, et bien qu’étant fondamentalement différent des petits bijoux précédents que sont Spanish Breakfast paru en 2009 (mood du 29 mars 2014) et Tohu Bohu (moods du 19 décembre 2012 et du 8 juin 2013), sorti en 2012 puis réédité l’année suivante en version Deluxe, il met de nouveau et sans surprise en lumière les talents d’alchimiste électro d’Erwan Castex, petit génie devenu au fil des ans une référence incontournable de la French Touch 3.0 à travers le monde.Plus posé, plus introspectif et encore plus planant – à l’exception peut être du surpuissant Ouija et ses cascades impétueuses de synthés (moods news, électro dark & french touch) – Creatures explore de nouvelles contrées électroniques, plus pop, plus mélancoliques et contemplatives, et fait surtout la part belle aux collaborations vocales et instrumentales inspirées. On retrouve par exemple Etienne Daho que Rone avait déjà remixé sur le lancinant Elle, l‘artiste libanais Bachar Mar-Khalifé, son acolyte de label, sur l’enivrant Calice Texas, la chanteuse montréalaise Sea Oleena, alias Charlotte Loseth sur le vaporeux Sir Orfeo, François Marry sans ses Atlas Moutains sur Quitter La Ville, son ami violoncelliste Gaspar Claus, déjà croisé sur Tohu Bohu, ou encore le guitariste new-yorkais Bryce Dessner.
Une chose est sûre c’est que cette troisième œuvre de Rone porte magistralement bien son nom, les 12 titres qui le composent étant peuplés et hantés de nuées de créatures, tantôt célestes et spectrales, tantôt étranges et ensorceleuses, dont les ombres et les souffles planent façon chant des sirènes revu et corrigé par Rone, comme pour mieux personnifier les mélodies synthétiques et les sonorités magiques imaginées par le producteur désormais parisien, après une longue escapade Berlinoise.
Et le petit bijou de clip admirablement réalisé et animé par Lilliwood et Paulynska, ne pouvait pas mieux résumer l’esprit chamanico-onirique distillé tout au long de l’album, ni rendre mieux hommage à ces créatures enchantées, qui semblent veiller sur le chemin tout tracé et constellé d’étoiles de notre petit chouchou… ^^
Rone poursuit actuellement sa grande tournée européenne. Après avoir enflammé La Cigale à Paris ou Le Grand Mix à Tourcoing, il fera escale aux Docks à Lausanne le 12 février, à La Vapeur à Dijon le 13, au Rockhal à Luxembourg le lendemain, à La Cartonnerie de Reims le 20 février, au Club Gretchen à Berlin le 27 ou encore au Cargö à Caen le 7 mars. Toutes les dates en détail ICI.
Crédit photo : Titouan Massé
« JD MCPHERSON – Let The Good Times Roll |
ROPOPOROSE – Consolation » |