TRISTESSE CONTEMPORAINE – Waiting
Un beat hypnotique entre électro et cold wave pour ce mood of the day… Un titre minimaliste et lancinant sur un clip très conceptuel, en hommage à une figure mythique du Pop Art… Surprenant ! : )
Une fois encore on succombe à l’hypnose moderne joliment pratiquée par le trio Tristesse Contemporaine. Après In The Wake (mood of the day du 5 avril 2012) et Daytime Nighttime (mood of the day du 28 novembre 2012), deux petites bombes électro tirées de leur premier album éponyme disponible depuis mars 2012, voilà que le groupe fondé à Paris revient avec un nouvel EP intitulé Woodwork, sorti hier sur le label Record Makers (fondé en 2000 par le groupe Air et deux autre associés, dont la première sortie fut la sublime bande originale de Virgin Suicides de Sofia Coppola). Un EP 4 titres introduit par l’obsédant Waiting.
La japonaise Narumi Herrison, le suédois Léo Hellden et l’anglais Maik s’inspirent de différents courants artistiques et musicaux pour construire leur univers bien à eux. Un mélange de références esthétiques, puisées dans La Nouvelle Vague ou comme ici dans le Pop Art, et d’influences diverses, entre cold wave des années 80, électro, pop et trip hop, qui ont contribué à façonner la signature musicale du trio.
Pour illustrer ce nouveau single, Tristesse Contemporaine, du nom d’un essai « sur les grands courants moraux et intellectuels du 19ème siècle » publié en 1900 par Hippolyte Fierens-Gevaert, a détourné une scène tirée du film comcept 66 Scenes From America, réalisé en 1982 par le danois Jørgen Leth, et composé d’une succession de long plans fixes reflétant la culture américaine… Et parmi lesquels figure forcément le hamburger, symbole populaire par excellence des Etats Unis, et aujourd’hui synonyme de mal bouffe.
On y voit pendant un peu plus de 4 minutes, l’icône Pop Art Andy Warhol manger un hamburger estampillé Burger King. « J’aime les choses barbantes », disait l’artiste dont le terrain de jeux favori était le supermarché, temple de la consommation qu’il considérait presque comme un musée. Un concept, associé par Tristesse Contemporaine à la notion d’attente interminable, qui prend ici tout son sens…
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